Une légende remontant au VIe siècle, raconte l’histoire d’un médecin japonais, nommé Shirobei Akyama, qui, par temps de neige, observa que les grosses branches des cerisiers cassaient sous le poids de la neige accumulée, alors que les fines branches d’un saule se pliaient pour décharger leur fardeau et se relever aussitôt. Le vieil homme comprit tout le parti que l’on pourrait tirer de la « non résistance ».Le principe fondamental du Ju-jitsu venait de naître…
Vers 1850, différentes écoles ont contribué à la découverte des règles fondamentales de l’actuel JUDO.
Jigoro Kano, fondateur du judo
Né en 1863 à côté de Kobé, JIGORO KANO n’était ni grand ni robuste : 1m50 pour 48 kilos. Il commença donc à apprendre quelques rudiments de ju-jitsu, dans le seul but de pouvoir résister aux brimades de ses camarades physiquement plus avantagés. Il fut ainsi l’élève de Toinosuke Yagi, de Takinasuke Fukuda et de Masatomé lsao de l’école Tenshin-Shinyo, enfin de Tsunetoshi Hikubo de l’école Kito.
Il vint à Tokyo en 1871 et fit de brillantes études à la faculté des sciences politiques et de lettres. Mais sa vocation était plutôt celle d’un éducateur que celle d’un politicien.
A 23 ans, il décida de fonder sa propre école de ju-jitsu et établit son dojo dans le temple d’Eishojo à Tokyo. (photo ci-dessous)
« la raison pour laquelle j’ai adopté le nom de JUDO, au lieu de JU-JITSU, est que ma méthode n’est pas un art, mais une doctrine.
L’art est cultivé, mais c’est la doctrine qui est l’essence du JUDO. »
Energique et persévérant, maître KANO fit la synthèse des techniques de ju-jitsu les plus efficaces et les dépouilla des pratiques dangereuses, pour en faire un sport. Le JUDO tel que nous le connaissons était créé.
En 1882, Kano décida de fonder sa propre école : le KODOKAN, école pour l’étude de la
« voie ». Le tatami mesurait à peine 20 m2. Il en fait plus de 2000 aujourd’hui ! Cette période héroïque fut celle des défis lancés par d’autres écoles et le triomphe des champions du Kodokan, dont la renommée allait devenir universelle. C’est devenu la « Mecque » du judo.
Jigoro Kano codifia une pédagie du judo : Le gokio : go = cinq et kyo = enseignement. 5 groupes de 8 projections ont été classés en fonction de leur intérêt pédagogique. Malgré quelques évolutions, cette méthode est toujours appliquée aujourd’hui.Il inventa aussi les 3 premiers katas.
A la mort de Kano en 1938, près de 120 000 judokas sont recensés, dont 85 000 ceintures noires.
Kawaishi et le judo en France
En France et en Europe, c’est principalement maître KAWAISHI, ancien élève de l’université de Waseda, qui permis au judo de se développer. Après avoir parcouru une grande partie du monde, il ouvrit le Club franco-japonais en 1935, au 62, rue Beaubourg, à Paris.Le premier élève qui vint s’inscrire était Maurice Cottereau.
Kawaishi adapta l’enseignement du judo à la mentalité des Occidentaux, en créant sa méthode, divisée en groupes d’applications où chaque technique est numérotée.
Il institua les ceintures de couleurs et fit venir Awazu comme assistant dans les années 50.